Retour au bercail pour Knacki

Et voilà, ça y est, 11 mois se sont écoulés et nous voici de retour en Alsace, sous la pluie, comme par hasard :-(

On a l'impression de n'être partis que 2 mois, et pourtant, c'était bien il y a 11 mois !

Presque une année, et tant de découvertes, tant de rencontres, des Javanais aux Malais, en passant par des Thaïlandais, des Tchèques, des Belges, des Allemands, des Français des 4 points cardinaux et j'en passe...

Comment on se sent ? Eh bien, à part le jetlag, on ne réalise pas trop. On est heureux de revoir notre famille, nos amis, mais tristes d'avoir quitté notre famille adoptive de Kapas :-(

Des projets, on en a plein la tête. Envie de repartir, on y pense tout le temps.

Mais, pour l'instant, à nous hachis parmentier, lasagnes, côte de boeuf, gratin dauphinois, mendiants, baguettes, fromage, picon bière et vin rouge :-)

Derniers jours avant le retour

Les journées passent trop vite ici, d'autant que nous préférons ne pas penser au retour en France. Hier, on est partis pêcher en mer avec Dean, un des fidèles employés de Rose. Pendant que je n'ai attrapé qu'un seul poisson, Yannick en a pêché au moins 7 !!! Et Dean rien du tout, lol. En tous cas, c'était une expérience bien sympa, surtout qu'ici, les appâts ne sont pas des asticots dégoûtants mais du calamar :-) Le soir, un autre employé de Rose, Hadji, originaire du Sri Lanka, nous a cuisiné des recettes de son pays, un vrai régal. Dean a fait frire notre maigre pêche. Du coup, on a mangé tous ensemble, avec les mains :-)

Aujourd'hui, on a pris un kayak pour faire le tour complet de l'île. De l'autre côté, le snorkeling n'est pas mal non plus, on en a bien profité. Puis, on a de nouveau mangé tous ensemble, ça devient une habitude et ça nous plait bien, ça fait un peu penser aux tables d'hôtes françaises, mais sur un coin de paradis...

Demain, il est malheureusement temps de penser à des choses nettement moins sympathiques : se diriger vers l'aéroport pour quitter cette magnifique île, et notre famille adoptive :-( Inutile de préciser que nous n'en avons pas du tout envie. Qui aurait envie de retourner dans son pays en pleine crise économique, avec des gens déprimés, et une météo de merde, qui plus est pour bosser ?!!!! Non vraiment, on aimerait échapper à ce cauchemar :-((((

En fait, après mûre réflexion, on aimerait rentrer, revoir famille et amis, passer de bons moments en leur compagnie puis repartir :-)  Qui vivra verra...

 A la pêche avec Dean

 Ça c'est du barracuda :-) 

 Festin en famille

 En kayak...

 Chachounet :-) 

 Dernier coucher de soleil

Une énorme surprise à Kapas

Depuis que nous sommes arrivés sur l'île de Kapas en Malaisie, on ne regrette pas une seule minute notre choix. Pendant que les Philippins se prennent des seaux d'eau sur la tronche, on revit en profitant un maximum du soleil, du sable chaud, des poissons et coraux multicolores et de la délicieuse cuisine de Rose.

A peine arrivés jeudi, on n'a pas attendu longtemps avant de sauter dans l'eau, et on n'a pas mis longtemps avant d'apercevoir une raie pastenague d'un diamètre d'au moins un mètre !

Les jours passent, on alterne les coins pour snorkeler, les recettes de calamars au curry ou sauce coco, les endroits pour poser notre serviette... Et hier soir, une surprise de taille nous attendait...

Alors que nous venions de commencer à déguster nos savoureux calamars, une cliente de la guesthouse part en courant vers la plage, armée de sa caméra. Devant ce comportement étrange, d'autres clients se lèvent à leur tour, puis le serveur crie "a turtle, a turtle !!!". On se précipite aussi vers la plage, et effectivement, devant nos yeux ébahis, une énorme tortue est en train de se déplacer tant bien que mal sur le sable, à la recherche d'un endroit pour creuser un trou et pondre ses oeufs. Immédiatement, on peut dire que tous les habitants de l'île, touristes et locaux, avaient formé un cercle autour de ce spectacle. Certains touristes très cons n'ont pas hésité à se poster à moins de 2m de la tortue, une clope à la main :-((( C'est souvent dans ce genre de moment si émouvant et unique que l'on découvre en même temps la connerie humaine !!!! Au bout d'un moment, Qimi, le fils de Rose, qui a 12 ans, leur a demandé de s'éloigner. Devant ce genre d'événement, on est normalement censés rester à plus de 10m de la tortue, ne surtout pas flasher, se taire et observer. Mais, cela n'est pas donné à tout le monde. Rose nous indique que c'est la première fois en 10 ans qu'une tortue vient pondre sur sa plage, elle en a les larmes à l'œil...

On observe donc ce spectacle magique pendant de longs moments. Pour pondre, une tortue fait d'abord un trou profond d'au moins 1m. Mais avec ses nageoires et vu son poids, elle se fatigue vite, et c'est par des séries de 10 mouvements de nageoires suivies de longues pauses, qu'elle creuse ce trou. Manque de bol, après avoir commencé à faire un premier trou, la tortue s'est heurtée à des pierres enfouies sous le sable. Elle a donc changé d'endroit et s'est remise à creuser, mais il y a de nouveau des pierres. Elle a renouvelé la chose plusieurs fois, au point de s'épuiser. Le mari de Rose a même creusé un trou pour elle. Elle s'y est installé, mais malheureusement n'a pas pondu. La pauvre, se donner tout ce mal pour rien :-((( Vers 2h du matin, alors que la marée est remontée, la tortue s'en est allée, sûrement à la recherche d'une autre plage moins caillouteuse pour pondre.

Nous garderons longtemps ces images dans nos têtes. C'est peut-être et sans doute la première et la dernière fois de notre vie que nous avons pu assister à un tel phénomène. On n'est pas prêts d'oublier notre venue à Kapas :-)

Aujourd'hui, le ciel est voilé, voire enfumé. On nous apprend qu'à Sumatra, ils font brûler le peu de terres inexploitées pour y faire pousser du palmier à huile. Tout cela, pour satisfaire les besoins des occidentaux que nous sommes, à vouloir des biscuits apéro, des shampooings, des plats préparés... Triste réalité de la vie. L'état d'alerte est donc déclaré au sud de la Malaisie, à cause des fumées polluantes provenant de Sumatra. On espère pouvoir décoller dans qqs jours, ou pas :-) 

 Notre tortue qui en est à son deuxième trou...

 Pas facile de creuser avec des nageoires :-( Vous avez déjà essayé de creuser avec des palmes ?

 Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous :-) 

Fini la pluie, bienvenu au soleil

Ce matin, on assiste à un beau lever de soleil sur Kuala Lumpur, cela nous fait bien plaisir. Vers 8h30, on embarque pour Kuala Terengganu, afin de rejoindre notre île tant attendue Kapas. Si tout va bien, vers midi, on devrait être les doigts de pied en éventail sur la plage :-)

Souvenir de Palawan :-) 

El Nido by rain et retour à Puerto Princessa

Dimanche matin, tout a bien commencé. La route vers El Nido ne s'est pas trop mal déroulée, avec une alternance de route bétonnée et de route de terre et cailloux sur 60 kilomètres. On arrive en fin de matinée à destination, et miracle, il fait beau. On trouve une chambre un peu à l'écart du centre-ville bruyant. Après une visite à pied des lieux, on admire les falaises karstiques qui entourent la baie de El Nido. Après un sandwich pris sur le pouce, on file s'allonger sur un petit bout de plage, pas idyllique, mais ça nous fait un bien fou de lézarder au soleil, depuis le temps qu'on se bouffe de la pluie :-( On observe des enfants, qui se sont construit un radeau, jouant comme des petits fous dans l'eau.

On réserve une excursion en bateau pour le lendemain, pour visiter l'archipel de Bacuit, célèbre pour ses falaises karstiques et ses nombreux îlots, et aussi pour son snorkeling. On s'endort tôt, assommés par le soleil :-) C'est qu'on n'y est plus habitués !

Lundi matin, on ne change pas une équipe qui gagne, il pleut... Notre excursion est annulée, lol :-((( On file au simili marché s'acheter des mangues et des avocats, chers, mais c'est tout ce qu'il y a. Puis, on se trouve une connexion internet dans un bar. On commence à regarder pour changer la date de notre vol retour vers Kuala Lumpur, car on se dit que le temps ne va pas s'améliorer... Et soudain, le déluge s'abat sur El Nido. La patronne du bar nous dit que ce n'est que le début, un typhon vient de passer (ah, c'était donc ça la pluie incessante quotidienne ?!!!) et un autre arrive. D'après elle, le pire reste à venir, notamment pour le week-end prochain avec risques d'annulation de vols :-(((

On ne réfléchit pas bien longtemps, on file refaire notre sac, on se fait rembourser notre excursion snorkeling (là aussi le gars nous confirme le futur typhon), et on se taille vite fait de cet endroit, beaucoup moins paradisiaque par temps de pluie :-( La route vers Tay Tay est bien plus galère, beaucoup de boue, et donc de patinage pas vraiment artistique, lol. On arrive à Tay Tay marrons :-) On passe la nuit là-bas.

Ce matin, il pleut toujours, sans blague ! On refait le sac et on part pour Puerto Princessa. La route sinueuse sur 70 kilomètres ne nous enchante guère vu le temps. A chaque virage, Yannick est sur le qui-vive. Puis, on crève de la roue avant. Il ne manquait plus que ça !!! Heureusement, on est dans un village et un genre de réparateur nous répare le pneu à l'ancienne : une rustine, vulcanisation à chaud (vieux piston rempli de gasoil en train de brûler pour chauffer la rustine), gonflage :-) Pendant ce temps, un karaoké sévit juste à côté. On ne sait pas ce qu'ils ont déjà bu, mais le résultat est rude pour nos oreilles :-) 50 pesos, soit moins d'un euro, et ça repart.

On arrive enfin, vers 14h, à Puerto Princessa, après avoir évité chiens, chèvres, vaches, tricycles et autres au milieu de la route :-(( On s'installe au même hôtel qu'à notre arrivée et on file chez Cebu Pacifique pour modifier nos vols, ras le bol de la pluie, des typhons et de cette île !!! La vendeuse nous demande 9500 pesos pour faire le changement, avec des frais pour ci, des frais pour ça... On avait payé les vols 12000 pesos en tout. On est dégoûtés... On check sur internet, bizarrement les frais de changement sont moins élevés :-). On décide donc de passer par le web, on en aura pour 8000 pesos soit 140€ pour deux. Qui a dit qu'il valait mieux réserver ses vols à l'avance ?!!! On a compris la leçon, anticiper c'est choisir ses futurs emmerdes :-((( Dans la lancée, on se prend des vols pour rejoindre notre île préférée, Kapas Island. Eh oui, on a décidé de terminer en beauté, enfin on l'espère :-) :-) :-)

Si tout va bien, demain, nous retournons à Kuala Lumpur, et jeudi, nous serons sur notre île de Kapas. Il nous tarde d'y être. On ne gardera pas un bon souvenir de Palawan. D'ailleurs, en lisant pas mal de blogs, il semblerait qu'il flotte tout le temps ici. C'est bon à savoir :-(

 Enfants de El Nido

 Radeau improvisé :-) 

 Falaises karstiques

 Plage par beau temps

 Et une crevaison, et une !

 Vulcanisation à chaud :-) 

 Trop la classe :-) 

 Cradopoulo

Visite de Tay Tay et de ses alentours

Ce matin, pas de pluie, encore un miracle ! On décide, après un petit déjeuner copieux, de visiter le lac, proche de Tay Tay. Le lac Danao (Manguao) est le plus grand lac d’eau douce de Palawan. Il est entouré de sentiers se prêtant à la randonnée ou au VTT. On peut y apercevoir, entre autres espèces, des singes, des varans et des oiseaux rares. On n'a rien vu de tout ça, mais la balade fut sympathique, et on a même fait connaissance avec la chèvre de Monsieur Seguin :-)

De retour à Tay Tay, on visite le fort Santa Isabel. Édifiées tout au bord de la ville, les solides murailles du fort Kutang Santa Isabel protégeaient la ville des attaques des pirates Moros. À droite de l’entrée, une borne indique qu’il fut d’abord érigé par des ermites récollets augustins en 1667. L’enceinte dissimule un jardin bien conservé et offre une vue panoramique sur la baie. On y flâne un peu, avant que l'on nous demande de partir car c'est l'heure du déjeuner.

On ira donc se promener dans la ville, à la recherche de fruits et d'avocats pour notre déjeuner. Il y a un genre de marché très petit, il n'y a presque rien, et le peu qu'on y trouve est trop cher. On renonce à notre mangue :-( On se retrouve au restaurant, mais avec une vue sur toute la baie, assez spectaculaire. Yannick prendra du marlin, et moi une pizza fruits de mer pas vraiment bonne. Le poisson était bien servi, mais c'est un peu sec comme poisson. Puis, on aura le temps de lire un peu avant que la pluie ne fasse son apparition vers 16h seulement, ouahhhh !!!

Demain, on souhaiterait rejoindre El Nido. Je préfère parler au conditionnel, parce qu'avec l'état des routes ici, on ne sait jamais :-)

 La chèvre de Monsieur Seguin :-) 

 Buffalo affalé en plein bain de boue, il aime ça lui !

 Lac Danao

 Maisons sur pilotis de Tay Tay

 Chapelle du fort

Trajet qui dure, voire qui s'éternise...

En quittant Sabang, on était loin de s'imaginer ce si long trajet. Au départ, on prévoit de rejoindre Port Barton, pour sa magnifique plage et ses possibilités de snorkeling. Mais ça c'était avant de voir l'état de la route. Les 100 premiers kilomètres sur route bétonnée se déroulent sans encombres, mis à part le mal aux fesses, aux jambes et le retour si prévisible de la pluie vers midi :-( Mais lorsque l'on bifurque à gauche pour rejoindre Port Barton, il nous reste encore 25 kms à parcourir sur des chemins, d'abord de pierres, puis de boue, puis d'un genre de terre glaise toujours plus profonde. Impossible d'avancer sans patiner, se repeindre moto, chaussures, jambes, et ce jusqu'à la tête de boue (heureusement que le sac est protégé). Bref, après avoir tenté, Yannick, pourtant casse-cou d'habitude, rebrousse chemin. Seul, sans sac à l'arrière, c'est peut-être faisable, mais à deux avec deux sacs, c'est juste impossible. Tant pis, s'ils ne sont pas foutus de faire une route potable, Port Barton se passera de notre visite, et à mon avis, ils doivent bien en perdre des touristes :-(((

Du coup, il faut improviser, toujours sous la pluie de merde, et trouver une autre destination. On choisit Tay Tay, ils n'en disent pas grand-chose dans le guide, mais ça sonne bien ! Il nous faut encore parcourir 80 kilomètres sous, bien souvent, la pluie. Yannick en a ras le bol, c'est vraiment dur de rouler sous ces conditions, le pauvre :-(

On arrivera, exténués, à Tay Tay vers 17h, enfin !!! On trouve un bungalow dans un petit jardin sympathique, miracle, la pluie a cessé :-) On se lave vite fait les pieds et jambes pour enlever toute la boue ! Puis on part se promener dans Tay Tay. C'est l'ancienne capitale de Palawan, et elle dispose encore de vestiges coloniaux, dont un fort. La vue sur les autres îles alentours est très jolie. On aime bien cette ville tranquille, et ses habitants sont très gentils.

Ce soir, on dormira déjà à 20h !!! Eh oui, 200 bornes à moto fatiguent bien plus qu'un footing de 10 kilomètres :-)

 Baie de Tay Tay et ses bangka

 Peuchère, on croirait lire PSG, la honte :-(((

 La ville se donne des airs de Hollywood

 Fort Santa Isabel