Journée visite de Chiang Rai et ses temples sous la grisaille

Ce matin, la météo ne s'est pas vraiment améliorée, d'autant qu'il a plu une bonne partie de la nuit. On est réveillés par les discussions des propriétaires de la guesthouse avec les touristes et les odeurs d'oeufs sur le plat, dès 7h :-((( Faut dire qu'hier, on nous a donné la dernière chambre qu'il restait, donc la plus pourrie, juste à côté de la réception, du coin repas et de la cuisine, c'est moyen :-( L'accueil n'était pas non plus des plus aimables, la réceptionniste tirant la tronche (plutôt rare en Thaïlande) et étant trop fainéante pour nous montrer la chambre ou nous donner le mot de passe pour le wifi... On décide donc de déménager, sans aucun scrupules, vers une autre guesthouse juste à côté, où le personnel, un couple thaï, est bien plus aimable et où les chambres sont plus belles, plus grandes et avec thé-café-bananes à volonté :-) On est à l'orchid guesthouse, ça sonne bien, non ?!

La nuque de Yannick n'est pas encore rétablie même s'il y a une amélioration. On décide donc de faire soft pour la journée. On commence par le marché couvert. Il est énorme, on y trouve autant des sacs, des vêtements, du tissu, des accessoires de cuisine, que de la viande, du poisson, des épices, des fruits et légumes, et même des petits stands pour déjeuner. On se laisse tenter par un curry vert de poulet avec des nouilles de riz, délicieux, suivi d'un mango sticky rice, de la mangue avec du riz gluant à la coco, un régal :-)

 Crabes au marché

 Pour une fois, ce n'est pas une Singer :-) 

Après un bon café expresso (quand on en trouve, on saute dessus), on part en bus au temple Wat Rong Khun, encore appelé le temple blanc. Situé à une dizaine de kilomètres de Chiang Rai, il est facilement accessible en bus (bus bleu à prendre au terminal de bus du centre-ville) pour 40 bahts aller-retour. L'entrée du temple est gratuite, en plus. Ce temple blanc a été construit en 1998 par un artiste contemporain un peu loufoque, du nom de Chalermchai Kositpipat, un peu du même genre que Gaudi. Le temple n'est d'ailleurs pas terminé, car à l'intérieur, il manque une fresque sur un pan entier. Avec ses tons blancs et scintillants, son architecture est vraiment belle. L'endroit respire le paradoxe : sculptures évoquant l'enfer dantesque par ici, peintures richissimes par là dans lesquelles s'affrontent des versions édulcorées d'Avatar, Terminator et Matrix !!! On aperçoit même Michael Jackson au milieu d'une fresque :-) L'artiste a tenté de représenter l'enfer autour du temple, avec ces mains qui tentent de s'échapper du sol, ces têtes de mort pendouillant aux arbres. A l'intérieur, au contraire, on est plus sur un registre du sacré et de la beauté, enfin si l'on estime que Michael Jackson entre dans ce registre :-) La couleur blanche symbolise la pureté de Bouddha et les miroirs, sa sagesse. Le temple a été édifié pour le roi. Les Thaïlandais disent que si l'on ne suit pas le droit chemin dans la vie, on ira en enfer englouti par ces mains, à méditer...

 Wat Rong Khun

 Même les poissons sont blancs :-) 

 Mains de l'enfer

 Certains mettent de l'argent de peur d'aller en enfer, peut-être :-) 

 On trouve même des moines !

De retour à Chiang Rai, on part à la découverte du temple Wat Phra Kaeo. Ce temple du 15e siècle a abrité pendant un temps le fameux bouddha d'Émeraude actuellement au grand palais à Bangkok. Ce temple a une belle façade rouge et est orné de belles sculptures dorées. Juste derrière, on trouve un vieux stûpa doré et restauré, datant du 14e siècle. On peut aussi visiter le musée attenant, qui se trouve dans une très belle maison en teck.

 Wat Phra Kaeo

 Musée dans une maison tout en teck

 Vieux stûpa restauré

 Gong

 Reconstitution du bouddha d'Émeraude

Pour finir, on se procure une bonne carte de Chiang Rai et de ses environs à l'office du tourisme, afin de creuser le trajet que nous ferons demain.