Un long trajet vers l'île de Kapas

Hier soir, nous quittons Penang vers 21h45, notre bus a un peu d'avance car il est censé partir à 22h. Tout commence bien, on est affalés dans des sièges bien confortables et bien larges, on a plein de place pour nos longues jambes, normal, c'est un bus VIP. Bon, ils ne savent toujours pas régler la clim vu qu'il fait 10° dans le bus, et le chauffeur n'est pas un as du volant mais plutôt un nase du volant. Coups de frein brusques incessants, virages pris comme s'il faisait une course-poursuite, accélérations de folie, spécialiste du "j'appuie sur l'accélérateur et je relâche trois secondes après, puis je rappuie et relâche". Le bus doit avoir un problème de suspensions, puisqu'il se balance de gauche à droite. Bref ma nuque et mon dos en subissent les conséquences. Mais, le confort est au rdv, donc on ne se plaint pas.

Sauf qu'à 1h du matin, le bus s'arrête dans une station service et on nous demande de descendre. "J'ai pas faim, laissez-moi tranquille !". Mais non, il ne s'agit pas de cela du tout. Il faut changer de bus. Ben oui, ça aurait été trop beau que pour une fois, on ait du confort sur un trajet entier :-( On se retrouve dans un bus bien pourri comme il faut, déjà plein, où il faut faire des pieds et des mains pour se trouver un siège, voire deux côte à côte... Et nous revoilà dans un bus pour playmobils, 0 place pour les jambes, sièges larges comme un mouchoir de poche, et congélateur pour nous conserver au frais... Quelle galère !

Vers 6h du matin, un type nous gueule dans les oreilles : "marang, marang !!!!!, you must go !!!!!". On lui demande si c'est déjà la ville de Marang, alors qu'on était censé descendre à Kuala Terengganu. Marang est la ville située juste en face de l'île de Kapas. Donc, on ne savait pas que le bus y allait, mais si on peut être rapprochés de Kapas, on ne dit pas non. Le type nous indique que oui, on doit descendre. Yannick, toujours un peu comme St Thomas, vérifie sur sa tablette et à l'aide du GPS, où l'on se trouve. Et en fait, on n'est pas du tout à Marang mais à Merang, sauf qu'ils prononcent Merang "marang" :-). Et c'est aussi en face d'une île, mais celle de Redang... Vous me suivez ?! Alors la question est : comment prononcer Marang si Merang se dit Marang, ils sont marrants eux :-) Bref, on ne se laisse pas intimider, on ne descend pas. Finalement, on atterrirra bien à Kuala Terengganu, où il nous faudra encore prendre un bus de ville vers le fameux Marang, puis un bateau pour notre île de Kapas.

Cette fois-ci, Rose, propriétaire de Qimi Chalets, nous envoie un de ses employés nous chercher avec leur propre bateau. Cool :-)  Quand Bin arrive, il doit juste faire le plein. Il s'en excuse dix fois et revient même avec du coca acheté pour nous. Il est vraiment adorable. Il se souvient de nous et de l'épisode rats mangeurs de sacs, lol... On arrive sur l'île, on nous offre un bon jus de pastèque fraîche, on se pose, on déguste, et la fatigue nous gagne... On finit à la chambre et on dort de 10h à 15h au moins :-)  Ca fait du bien après ce long trajet.

Après un plouf et du snorkeling, molo pour moi, on se fait un peu de lecture sur le sable. Ce soir, c'est les pieds dans le sable et face à la mer, qu'on dégustera nos calamars sauce curry et ses petits légumes, concoctés par Rose et son équipe. Un délice ! C'est bon de se retrouver ici, on ne regrette rien...